Double mètre

Le projet Double Mètre propose une scénographie immersive pour le Musée d’Histoire Naturelle de Genève, visant à réorganiser les espaces afin de répondre à l’évolution constante de la fréquentation. Cette restructuration s’articule autour d’une ligne du temps, un parcours structurant qui guide les visiteurs à travers sept thématiques distinctes, chacune révélée par une matérialité, une ambiance et une mise en scène spécifiques.

Au cœur du dispositif, une passerelle légère et aérienne vient enrichir l’expérience des visiteurs dans la Galerie Évolutions. Cette structure fine, inspirée des échafaudages de théâtre et des plateformes de fouilles archéologiques, se fond dans le langage scénographique tout en optimisant l’espace disponible. Son placement stratégique permet une organisation fluide des expositions et propose des points de vue inédits sur les objets présentés. L’intégration de niveaux supérieurs permet, par exemple, une observation suspendue du système solaire, où les visiteurs peuvent explorer les planètes sous un angle jamais accessible depuis le sol. Grâce aux jumelles installées sur le balcon, les enfants peuvent scruter les moindres détails des Grands Dinosaures ou plonger dans l’immensité de la galaxie.

Cette intervention ne se limite pas à une mise en valeur statique des collections, mais transforme la visite en une expérience design immersive, où l’architecture scénographique devient un outil de médiation entre le public et les savoirs scientifiques. La passerelle devient un élément signature du musée, modulant la perception de l’espace et renouvelant l’interaction avec les expositions. Elle engage une lecture en mouvement, où le visiteur est non seulement spectateur, mais aussi acteur de sa découverte. L’interaction avec les expositions évolue selon l’angle, la distance et le parcours emprunté, intensifiant la relation entre l’individu et le contenu scientifique.

À travers Double Mètre, la scénographie se fait infrastructure interactive, mettant en dialogue espace, savoir et exploration. Plus qu’un simple parcours, elle devient une invitation à la découverte, rendant chaque passage unique et chaque regard singulier.